A la fin de la crise postélectorale, les Violences Basées sur le Genre étaient méconnues des forces de sécurité. Cela a été remarqué par des insuffisances des interventions sur le terrain et dans le traitement des procédures.
Depuis 2012, le gouvernement ivoirien s’est approprié les questions liées aux Violences Basées sur le Genre par leur prise en compte dans le traitement des procédures.
Aussi, l’Organisation des Nations Unies a appuyé les autorités ivoiriennes pour la création de 30 Bureaux d’Accueil Genre au sein de la Police Nationale pour la prise en charge des personnes survivantes de Violences Basées sur le Genre.
Malgré les 316 points focaux dans 107 commissariats sur 125 et la formation des relais des policiers sur les violences sexuelles liées aux conflits, des difficultés existent dans leur fonctionnement : inexistence de fonds pour le fonctionnement et insuffisance des équipements des Bureaux d’Accueil Genre, manque de fonds pour les besoins de premières nécessités des personnes survivantes de Violences Basées sur le Genre et le manque de formation adéquates.
De plus, par manque de confiance due à la pression sociale, les femmes ne viennent pas entamer les procédures judiciaires de réparation.
Ce projet va donc permettre de renforcer les capacités du personnel, la sensibilisation et l’assistance des victimes.
C’est fort de ce constat que l’Organisation Non Gouvernementale, Club Union Africain Côte d’Ivoire a décidé de la mise en œuvre de son projet « Renforcer la lutte contre les Violences Basées sur le Genre en Côte d’Ivoire par le renforcement des capacités du personnel des Bureaux d’Accueil Genre (BAG) de la Police Nationale et des campagnes de sensibilisation de proximité et sur les médias. »
Du 26 au 30 septembre 2022, s’est tenue dans un premier temps la phase de prospection du projet qui à faciliter dans un second temps la tenue d’un atelier de formation de 37 officiers de Police représentants (reportage radio de l’activité de renforcements des capacités) les Bureaux d’Accueil Genre du District d’Abidjan du 12 au 14 octobre 2022 qui poursuis dans un troisième temps, une activité de sensibilisation de proximité et sur les médias.
Ce projet se fait avec l’appui financier du Fonds Canadien d’Initiatives Locales et l’appui technique et institutionnel du Ministère de l’Intérieur et de la sécurité à travers le Département Genre de la Direction Générale de la Police Nationale.
Cette campagne de sensibilisation s’adresse principalement à trois catégories de cible à savoir : les commissaires et personnelles de services des 17 commissariats cible ; les leaders communautaires, les chefs religieux, les chefs communautaires et la population en général des 5 localités du projet (Anyama, Abobo, Cocody, Bingerville et Port-Bouët) ; et les internautes, hommes et femmes sur les canaux d’informations.
La campagne de sensibilisation poursuit le double objectif de faire prendre conscience aux fonctionnaires de police l’importance du respect des principes directeurs pour une prise en charge efficiente et efficace des survivantes et des survivants de violences basées sur le genre et faire comprendre aux populations l’importance de dénoncer les cas de violences basées sur le genre dans les 17 Commissariats de la Préfecture de Police d’Abidjan, les comités consultatifs d’écoute, les lieux publics et sur les réseaux sociaux. Comme objectifs spécifiques, il s’agira de :
- Sensibiliser et renforcer les capacités de 255 fonctionnaires de Police dans les 17 commissariats sur la nécessité d’une bonne prise en charge des cas de violences basées sur le genre.
- Participer à 5 rencontres du comité consultative d’éthique dans les 5 districts de police afin de sensibiliser les participants pour faire d’eux des agents actifs dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
- Toucher 60 000 personnes avec les outils de communication et d’information sur comment repérer les cas de violences basées sur le genre et lancer la procédure de dénonciation et de prise en charge.
La campagne de sensibilisation sera exécutée en 2 phases, suivants une méthodologie différente.
- Phase 1 : Sensibilisation auprès des fonctionnaires de Police ;
- Phase 2 : Sensibilisation auprès des comités consultatifs d’éthique et des populations ;
- Phase 3 : Sensibilisation sur les médias sociaux.
PHASE 1 : SENSIBILISATION AUPRES DES FONCTIONNAIRES DE POLICE
Une équipe de 6 personnes sillonnera les différents commissariats. En effet, l’accueil étant l’un des premiers éléments dans les principes directeurs, il est important que le personnel de services au sein du commissariat soit outillé afin de réserver un accueil des plus réconfortant aux survivantes et survivants de violences basées sur le genre qui se rendront dans les postes de police en cas d’absence du point focale violence basée sur le genre principale acteur de prise en charge. Ces acteurs et actrices devront être capables de s’éloigner de tout stéréotype de genre et être capable de faire un travail professionnel.
Il s’agira donc lors de cette première phase de rencontrer les commissaires et le personnel en charge du poste contrôle.
PHASE 2 : SENSIBILISATION AUPRES DES COMITES CONSULTATIVES D’ETIQUES ET DES POPULATIONS
La dénonciation étant un élément déclencheur de la procédure pour la prise en charge d’une personne ayant subi une violence basée sur le genre, il est important que ces personnes se rendent dans les postes de police afin de franchir cette première étape. Il est aussi important que les populations soient informées sur les violences basées sur le genre afin d’être à même de repérer les signes de violence basée sur le genre pour dénoncer. Ces acteurs et actrices à la fin de la campagne de sensibilisation devront être capables de s’éloigner de tout stéréotype de genre et être capable de dénoncer et ou d’inciter les personnes à dénoncer les violences basées sur le genre. Un prêt à diffusé sera produit à cet effet et diffusé dans différentes radios communautaires.
Il s’agira donc lors de cette deuxième phase de partir à la rencontre des leaders communautaires et les populations dans les lieux publics.
PHASE 3 : SENSIBILISATION SUR LES MEDIAS SOCIAUX
La dénonciation étant un élément déclencheur de la procédure pour la prise en charge d’une personne ayant subi une violence basée sur le genre, il est important que ces personnes se rendent dans les postes de police afin de franchir cette première étape. Il est aussi important que les populations soient informées sur les violences basées sur le genre afin d’être à même de repérer les signes de violence basée sur le genre pour dénoncer. Ces acteurs et actrices à la fin de la campagne de sensibilisation devront être capables de s’éloigner de tout stéréotype de genre et être capable de dénoncer et ou d’inciter les personnes à dénoncer les violences basées sur le genre.
Il s’agira donc lors de cette troisième phase de partir à la rencontre des populations sur les espaces médias (Facebook, Twitter et Instagram). L’hastag offociel de la campagne de sensibilisation en ligne est #VBGprotegeonsles.
Service communication