«Que l’opposition ne pose pas de conditions insurmontables », dixit Wodjo Fini Traoré, le coordonnateur de la Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d’Ivoire (Cosopci). Qui estime que « ce serait malheureux pour la consolidation de la démocratie » que l’opposition ne participe pas aux législatives à venir.
C’est pourquoi, à l’occasion de la conférence de presse qu’il a animée au siège de la Cosopci aux II-Plateaux, il a encouragé le président de la République à poursuivre ses démarches auprès de ses adversaires afin que ceux-ci participent aux législatives. De l’avis de Wodjo Traoré, la Côte d’Ivoire doit éviter d’avoir « un parlement monologue ».
Cependant, a-t-il précisé, l’opposition « ne doit pas en profiter pour poser des conditions insurmontables et gênantes ». Le conférencier a souhaité que tous les Ivoiriens qui sont en exil puissent regagner leur pays. Et, d’instruire que la constitution ivoirienne stipule qu’aucun Ivoirien ne doit être contraint à l’exil. Wodjo Traoré a invité la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) à impliquer davantage la société civile dans le processus de réconciliation.
Il a plaidé pour la promotion des droits de la femme avec la signature de l’ordonnance sur le quota de 30{08119e3ab76bdac5a2947aff5446061b893d64a89871f742c0e880423bb07fe4} à pourvoir aux femmes dans les instances de décisions. Le conférencier a souhaité que la participation de l’armée dans la politique soit limitée : « nous ne voulons plus avoir de coups d’Etat, ici ». Le coordonnateur de la Cosopci a conseillé que des actions concrètes soient entreprises pour régler la question du foncier rural. Il s’agit notamment de la reforestation et de la vulgarisation de la loi sur le foncier.
Wodjo Traoré a annoncé la tenue, dans les prochains jours, d’un colloque international qui se penchera sur les questions de la réconciliation, du foncier et du genre, nous a-t-il confié.

Bamba K. Inza