Le président de la Coalition de la société civile pour la paix et le développement (COSOPCI), Traoré Wodjo Fini, a fait le bilan du combat mené par sa structure pendant la crise post-électorale. C`était au cours d`une conférence de presse le samedi 22 octobre dernier au siège de la COSOPCI à Cocody Les-II-Plateaux.
Pendant son intervention, il a interpellé le président Alassane Ouattara sur la nécessité pour lui de faire participer l`ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), aux élections législatives à venir. « Ouattara doit tout faire pour que l`opposition (ndlr; FPI) participe à ces élections. Nous ne voulons pas d`un parlement monocolore. Nous demandons au chef de l`Etat de poursuivre le dialogue avec l`opposition », a déclaré M Traoré, qui avait à ses côtés plusieurs représentants des organisations de la société civile dont le Forum des organisations de la société civile de l`Afrique de l`Ouest section Côte d`Ivoire (FOSCAO-CI), et le secrétaire général du Club Union africaine de Côte d`Ivoire (Club UA-CI). S`il souhaite un parlement multipartite, le président de la COSOPCI invite en revanche le FPI à poser des conditions raisonnables.
En clair, a-t-il tenté d`expliquer, l`ex-parti au pouvoir doit faire preuve de bonne foi en ne posant pas de condition insurmontable. « L`opposition ne doit pas poser de conditions insurmontables. En son sein, bien de personnes veulent présenter leur candidature. Qu`on ne les pénalise pas! », a-t-il lancé à l`endroit des leaders du FPI. « Il faut que l`opposition participe à ces élections, pour la sécurité de la Côte d`Ivoire. On veut sentir une opposition de bonne volonté.
Si l`opposition ne participe pas aux législatives, ce serait malheureux pour la Côte d`Ivoire », a-t-il prévenu. Pour le reste, le président de la COSOPCI a condamné les agissements des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI), avant d`inviter les autorités ivoiriennes à y mettre fin. Revenant sur le bilan de la COSOPCI, Traoré Wodjo Fini s`est dit satisfait par le travail abattu pendant le scrutin présidentiel d`octobre et de novembre 2010. Travail qui se décline en cinq points dont « la sensibilisation des populations sur l`éducation civique en période électorale, l`observation de la présidentielle d`octobre 2010, la campagne de plaidoyer menée à l`extérieur de la Côte d`Ivoire durant la crise post-électorale, le pré-colloque sur la réconciliation nationale et la visite de travail du coordonnateur de la COSOPCI aux USA ».

Y.DOUMBIA