La crise postélectorale survenue après la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, s’est muée en un conflit armé entre les Forces Républicaines de Cote d’Ivoire (FRCI) soutenant  le candidat élu Alassane Dramane Ouattara  et une partie de l’armée appuyée par des miliciens et des mercenaires pro-Gbagbo a eu de graves conséquences humanitaires et sécuritaires à l’égard des populations.
Cette situation d’impasse politique et humanitaire  a été marquée par un bilan macabre avec plus de 3000 morts et plus d’un million de déplacés.
Le 11 Avril 2011, le président sortant Laurent Gbagbo est arrêté avec son épouse et plusieurs de ses proches après des combats violents qui ont opposé les FRCI appuyées par les Forces  Françaises  Licorne et  de  l’ONUCI contre les soldats, miliciens et mercenaires fidèles à Gbagbo.
Suite à cette arrestation, des pillages ont été perpétrés dans des services administratifs, des entreprises, des commerces et des domiciles causant plusieurs dégâts et pertes pour les usagers.
Parmi ces victimes, les locaux de certains organes de presse proches de l’opposition (LMP) ont été saccagés et mis en sac les empêchant du coup de faire paraitre leurs journaux.
Cette situation de terreur a causé le départ en exil de plusieurs responsables et agents de ces organes de presse pour des raisons de menaces et de sécurités.
Après plus de cinquante (50) jours de fermeture, la rédaction du journal pro FPI « Notre Voie » a repris le service en marquant son retour dans les kiosques depuis le lundi 23 mai 2011.
Face à ce retour, le Club Union Africaine Côte d’Ivoire (Club UA-CI), félicite les responsables de cet organe de presse pour leur retour dans les kiosques ce qui favorise la décrispation, la liberté de presse et l’engagement au processus de réconciliation nationale.
Le Club Union Africaine Côte d’Ivoire (Club UA-CI), exhorte les autres organes de presse pro LMP à reprendre leurs activités qui est de donner l’information aux citoyens afin de contribuer au renforcement du processus démocratique en Côte d’Ivoire.
Au regard de ce qui précède, le Club Union Africaine Côte d’Ivoire (Club UA-CI) encourage le ministère de la communication et les autorités de régulation de la presse et des medias dans leurs actions pour le retour de tous autres organes de presse fermés.
Dans le souci de la réconciliation nationale et le renforcement du processus démocratique en Côte d’Ivoire, le Club UA-CI, recommande ce qui suit :

Au Ministre de la communication

  1. Rassurer les responsables et agents des organes de presse de l’opposition en garantissant leur sécurité ;
  2. Mettre à la disposition des organes de presse victime de pillage un fonds de soutien en vue de faciliter la reprise de leurs activités ;
  3. Mettre en place un mécanisme qui permettra aux acteurs de la presse et des medias de travailler en toute quiétude ;
  4. Inviter les patrons de presse à respecter de respecter la convention collective qui va contribuer au bien être des journalistes et à la professionnalisation du secteur.

Au Conseil National de la Presse (CNP)

  1. Jouer pleinement son rôle qui est de réguler le monde de la presse en sanctionnant les organes qui ne respectent pas la déontologie du métier ;
  2. Veiller à ce que les patrons de presse appliquent la convention collective ;
  3. Sensibiliser les journalistes à une presse citoyenne et responsable

Aux responsables des  Organes de presse

  1. Appliquer la convention collective pour une presse professionnelle ;
  2. Faire respecter l’étique et la déontologie de la presse ;
  3. Arrêter la presse militante

Aux journalistes

  1. Respecter l’étique et la déontologie de la presse ;
  2. Arrêter la presse militant au profit de l’objectivité et du professionnalisme.

Fait à Abidjan, le 24 mai 2011

Pour le CLUB UA-CI
 Le Président
Traore Wodjo Fini